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« De l’émotion à la création »

Une vingtaine d’années m’ont permises de parcourir le chemin artistique du début à nos jours.

De découverte en découverte il s’est installé en moi des émotions à traduire qui ont trouvées une place toute particulière.

Ce chemin artistique est comme un puzzle, à une seule exception, nous n’en connaissons pas le nombre de pièces qui le compose.
La première fût celle de la découverte du potentiel chromatique de notre corps, ressenti dans les grottes marines du Finistère ou seul le goût l’odorat l’ouïe et le touché sont là pour nous dire que la vie est en ou. (cf. Manifeste I)
Le regard est tout à coup inutile, lui qui prend dans nos vies une place au point d’effacer quelque peu les quatre autres sens.

C’est ainsi et naturellement que la nature est devenue source d’inspiration pour ma peinture.
Chaque artiste a besoin d’une spécificité pour faire épanouir son art, ou plutôt la genèse de ces créations. J’ai besoin de la nudité au sein de la nature pour pouvoir percevoir mes impressions sensuelles, notre corps avec l’absence de la vue est un réceptacle de perception incroyable et émouvant !!
Il y a dans cet environnement une dimension quelque peu surhumaine.

Une œuvre doit célébrer la vie !!

La première pièce de mon puzzle est posée !!

Il en faut encore beaucoup d’autres, qui arriveront chaque jour. L’art est une passion et celui que nous voulons exprimer est là en nous et arrive avec le temps, petit à petit.
Beaucoup de pièces seront la trame, le fond. Elles seront esquisses, recherches, imprégnation, rebondissement sur une idée entendue, sur quelque chose de ressentie….. Bref elles seront les gammes pour le musicien.
Certaines d’entre elles  seront des pièces maîtresses, comme celles qui représenteront la lecture du travail des autres artistes.
La pièce de l’impressionnisme a pris une grande place et a fait grandir l’artiste qui était en moi. (Paragraphe à compléter)

Puis une autre toute entière est consacrée à Kandinsky et son ouvrage « Du spirituel dans l’art » ou une question  survient qui est de savoir « quel est le point de fusion entre l’abstrait et le figuratif ».

 

La vie s’écoule et sans en connaître la cause, la musique m’a toujours beaucoup intéressée.
Comme tout un chacun elle nous émeut, nous remplit de joie dans sa vibration, mais ma fascination fût encore plus grande lorsque j’ai pu découvrir la construction de la genèse de quelques œuvres musicales. Une genèse ou se mêle construction mélodique, forme musicale et ceci pour mettre au mieux en lumière l’émotion, le sentiment du compositeur.
La peinture et la musique sont sensiblement la même chose, un spectre de vibration colorée, que l’on voit ou que l’on entend.

Une conclusion m’est apparue évidente, tous les arts se rapprochent, se côtoient, se soutiennent. Encore une pièce !!
Les différences ne sont que dans les contraintes de l’expression.

 « Le musicien à la chance de composé en dehors du sens, à l’inverse de l’écrivain qui est intrinsèquement attaché au sens » disait Michel SERRE lors d’une interview.

L’artiste n’a-t-il pas cette chance énorme de pouvoir être les deux - « être en dehors du sens et attaché au sens » !
N’est-ce pas cela qui puisse être le point de fusion entre l’abstrait et le figuratif ?
Et ceci, ne serait-il pas, l’abstrait qui exprime le sensuel, le sensible soit le potentiel émotionnel de nos quatre sens GOTO ?

De pièce en pièce nous arrivons à celle de la QUATRIEME dimension (le temps).
C’était devenu indispensable pour traduire les émotions sensuelles de mon corps au milieu de la nature. Beaucoup d’artiste tente de le faire, comme KOTCHAR en 1928, en créant ce que l’on pourrait appeler une fusion entre la sculpture et la peinture, en faisant du relief sur sa toile. Cette technique ne m’aide en rien pour représenter le goût, l’odorat, le toucher et l’ouïe.

En toute logique, et après bien des tâtonnements, j’ai compris qu’il fallait tout simplement opposer les surfaces peintes et non peintes  pour exprimer la durée.
Plus la toile sera peinte et plus l’action générant cette œuvre aura été longue, et à l’inverse moins la toile sera peinte et plus l’action générant cette œuvre aura été rapide.
Ensuite la dynamique est exprimée par le trait droit ou la courbe, et l’énergie par l’intensité des couleurs. La peinture blanche utilisée, marque des moments de silence (cf. Manifeste II)

Le puzzle semble donc fini à ceci près, le contour !!

Mais jamais il ne sera construit, il fermerait, encadrerait trop vite cette longue route de la création.
Il est donc venu se rajouter des pièces, celle du chemin du partage, du dialogue, de la complémentarité. Un peu comme les ensembles musicaux, ou l’on avance à plusieurs sensibilités, esprits,…
J’ai donc partagé des moments artistiques avec l’art de la photographie.
Une démarche artiste/modèle, qui vient se confondre dans le regard et la sensibilité du photographe, pour des clichés exprimant visuellement les moments de la genèse de mes peintures.

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